Sunday, November 18, 2012

Ator et à Travers

Il n'y a qu'une trilogie. Et elle est en quatre films. Et oui, j'ai été assez taré pour en acheter trois en DVD.

Une image valant mieux que mille mots

C'est les années 80s au siècle passé, et si l'Italie n'avait pas perdu la guerre, elle serait devenu le phare du monde de la pop culture à la place des UKs et des US. Mais voilà, à la place de Cindy Lauper ou des Pet Shop Boys nous avons eut droit à Sabrina et Ricci e Poveri, et à la place de "Star Wars" ou "Conan The Barbarian", la Cinecitta nous a pondu "Starcrash" et "Ator", entre autres.

Une petite vidéo pour vous rendre compte de l'ampleur des dégâts

Les années 80s nous ont donné un beau lot de films d'heroic fantasy absolument moisis, et la série des "Ator" est un sommet du genre. Entre un premier opus bouclé en deux semaines pour sortir juste après "Conan", un deuxième volet qui devait être au départ un bootleg de "La Guerre du Feu" mais qui s'est transformé en "Ator 2" pour ne pas choquer les convictions religieuses de l'acteur principal, un "Ator 3" qui essai clairement de boxer au-dessus de sa catégorie en terme de budget et de talent et un autre "Ator 3" qui n'a rien, mais alors rien avoir avec les trois autres, on a là une belle trilogie de conneries à la chaine.

Les productions italiennes partant du principe que tout peut être amélioré à coup de nichons

Avant d'aborder les (brèves) chroniques de trois des films, parlons un peu du système de notation:

Personnages: note l'épaisseur et la profondeur relationnelle entre les protagonistes. Noté en Sarah Connor, sur une échelle de 1 à 5, car la seule raison pour laquelle Sarah n'est pas la pire mère du monde c'est parce qu'un T-1000 a adopté une petite fille.

Nudité: note l'étendue des talents des protagonistes et leur apparition à l'écran (en bref, les plans nichons, zguègue et foufoune). Noté en Morgan, car je ne me souviens pas d'un seul épisode de Camelot où elle n'apparaît pas à poils.

Intrigue: la complexité, les surprises et les trahisons. Noté en Henry VIII, car il a eut plus de femme que je n'arrive à compter, et en a fait tuer plus que je n'ai de doigts sur la main. chapeau.

Niveau de cakitude: à quel point les protagoniste sont des cakes, de part l'illogisme ou la bêtise pure et simple des dialogues ou action. Noté en Juan Borgia, car c'est un champion du monde.


Ator l'Invincibile
image pompée chez http://www.jabootu.com/


Miles O'Keeffe vit paisiblement dans un village barbare et veut épouser sa soeur. Mais tout va bien, car en fait il a été adopté, donc c'est pas vraiment de l'inceste. Pendant la cérémonie de marriage, le village se fait raser par une troupe de barbares. Miles survit, rencontre un mentor qui lui révèle qu'il est le fils de tartampion et lui apprend à se battre. Son apprentissage terminé, il s'en va battre la campagne et rencontre Sabrina Siani. Après moultes péripéties où Sabrina se tape tout le boulot (Ator se faisant même désarmé par son ombre, le pleutre), ils confrontent enfin le prêtre Dakkar, débonzent une araignée géante tenue par des bouts de ficelles (bien visibles à l'écran), et sauvent la soeur / femme d'Ator. The End. Ah non, en fait, tout avait été manigancé par le mentor.

Personnages: Ator veut épouser sa soeur, se fait trahir par son maître, et ne couche pas avec Sabrina Siani. C'est encore plus complexe que l'Oedipe African. 4 Sarah.


Nudité: Mine de rien relativement prude. 1 Morgan.


Intrigue: Un copié collé de Conan, mais avec du vrai-faux inceste et une petite trahison de cours de récré. 2 Henry.


Niveau de cakitude: l'amazone jouée par Sabrina Siani est la seule qui tient la route. Ator est une poule mouillée, et on s'attend à tout moment le voir geindre après s'être cassé un ongle. On se demande si le grand méchant avait un plan (même foireux). 4 Juan.


La Vendetta Di Ator

Tout commence avec... Euh des hommes de cavernes? Bon ok. Ensuite, fast forward dans un monde médièval barbare, avec un chercheur qui a découvert une source d'énergie et se fait péter son chateau pour ça, par un ersatz de Gensis Khan, qui doit peser 20kg tout mouillé mais à la moustache furieuse façon croisement entre Magnum et Salvator Dali. Puis un résumé de Ator 1. La fille du chercheur parvient à rameuter Ator, qui laisse son side-kick chinois faire tout le boulot (un remake heroic fantasy du Frelon Vert, en sorte). S'ensuit un passage où Ator part prendre un chateau (qui de scène en scène change de décor et d'apparence, alternant entre le manoir germanique du 17ième dans la forêt noire et le chateau du 13ième dans le désert Espagnol) en delta plane. Ouais, en delta plane, mec.

Personnages: Il n'y a même pas de tension homoérotique entre Ator et son side-kick, et on ne sait pas où est passé sa soeur qu'il était sensé avoir marié dans le 1er. 1 Sarah.


Nudité: Rien à par les pecs d'Ator. 1 Morgan.


Intrigue: Improvisé en deux semaines avec les moyens du bord et en récupérant les accessoire d'un remake de la guerre du feu qui ne s'est pas fait. Joker.


Niveau de cakitude: Rien que la scène où Ator laisse de manière héroïque cinq vierges se faire sacrifier en se planquant dans un coin (espérant peut-être que tout le monde l'a oublié) mérite 5 Juan.



Ator, Il Guerriero di Ferro

Nous voilà propulsé dans un monde hellenique, soit l'Ile de Malte. En fait, Ator n'est plus le fils de Tartampion, et a même un frère jumeau. Bon... Il se passe ensuite quelque chose... Avec des sorcières... Et une source d'énergie... Dans le musée d'art et d'histoires de l'Ile de Malte et une usine désaffectée... Et... Oulà, je suis largué. Le réalisateur a tenté de nous faire un Giallo heroic fantasy. et c'est carrément raté.

Personnages: Je ne sais pas quoi dire. Tout le monde se connaît mais en fait se croise pour la première fois, et Ator affronte son frère jumeau. 3 Sarah.

Nudité: Quelques t-shirt mouillés. 2 Morgan.


Intrigue: Je n'ai absolument rien pigé au scénar. 5 Henry.


Niveau de cakitude: Rien de ce que font les personnages ne fait du sens. Ils entrent dans un labyrinth piégé pour en ressortir par l'entrée comme s'ils avaient juste avoir fait un détour pour aller pisser. La méchante sorcière prend l'apparence de la gentille pour les envoyer chercher un artefact qu'elle a déjà pris et remplacé par un faux. Il n'y a pas une seule porte ouverte normalement pendant le film, elles se font toutes défoncer à grand coup de pieds. C'est un peu "Ator au pay des golmons". Hors concours.