Monday, June 10, 2013

Game of Thrones, Saison 3: une revue sans trop de spoilers

"Hé, tu as vu cette série? C'est avec le mec du films avec les Anneaux, là, et de nouveau il meurt à la fin! Et avec plein de plans nichons et de gonzesses à poils aussi."

En résumé

Au niveau médièval fantastique, Game of Thrones / le Trone de Fer, c'est un peu le seul truc décent à se mettre sous la dent depuis dix ans. Le sujet est pris au sérieux, la production a mis les moyens à hauteur de ses ambitions, et il y a une vrai qualité d'écriture, de réalisation et de jeu d'acteurs. C'est tout ce que la trilogie Lord of the Rings a apporté au genre au début du siècle, avec une violence et une sexualité qui est l'apanage des séries genre Rome, Spartacus ou The Tudors.

La première saison a pris tout le monde par surprise, la saison 2 fut yummy yummy (sans des masses de révélations pourtant). Alors, quid de la saison 3?


On va essayer d'éviter les spoilers, mais voici la trame générale:
  • Quelques amputations
  • Beaucoup, beaucoup d'aller retours
  • 4 mariages et 26 enterrements (plus ou moins)
  • Une fois de plus, on nous monte des personnages en puissance, expose leur potentiel et leur histoire pour nous les buter droit derrière; c'est plus des saisons, c'est des reboot
  • Il y a pas mal de personnages qui ne branlent rien, mais alors absolument rien
  • Le Mur, c'est vraiment un moulin
  • Des très très mauvaises décisions
  • La guerre des quatre rois prend du plombs dans l'aile; pas encore finie, mais presque
  • On entre enfin, mais trèèèèèèèès leeeeeeentement, dans le vif du sujet, càd l'éveil des White Walkers
  • Roose Bolton est le pire organisateur de mariage du monde
  • Après un épisode 9 cataclysmique, le 10 fait figure de happy end
Bon, d'accord, ça ne vous dit pas grand chose. Essayons donc d'un point de vue des personnages;
Robb Stark: n'est plus à une connerie près dans cette saison et fait preuve du même manque de jugeote que son père, mais avec le charisme d'une botte d'asperge.

Catelyn Stark: Oui Catherine, tu aimes tes enfants. Comme Cersei, alors fais pas la maline.
Jon Snow: Jon rencontre une bombasse rousse qui doit être la seule fille dans ce monde à bien vouloir de lui (même si c'est pour l'appeller toujours par son nom entier et que son seul dialogue consiste à le traiter constamment d'abruti). Donc, Jon, en bon Stark, s'en repartira peneau avec une flèche dans le cul. Il y a sinon des très bons moments avec Jon, dont un baiser au dessus du Mur sur coucher de soleil.

Sam Tarly: Sam va au delà du mur et s'en revient, comme dans Lord of the Rings.
Tyrion Lannister: Tyrion a décidé qu'après avoir sauvé cette bande d'ingrats lors de la saison passé, il allait partir en vacances et célébrer chaque jour avec un apéro au jaja. Ses relations avec son père ne s'améliorent pas.

Jaime Lannister: Jaime passe chez le boucher-charcutier, devient le seul homme au monde à voir Brienne à oualpé, et s'en repart. Deux fois. Il nous gratifiera aussi d'excellents moment, où il passe de "cake blondinet qui aime bien découper des gens" à "Chevalier qui a des défauts, aime bien découper les gens, mais faut tout remettre dans son contexte".
Brienne of Thart: la seule femme de la série à avoir une scène dans un bain et dont l'agent a réussi à négocier pour ne rien montrer (pas comme Daenerys).
Littlefinger: Nous fait une bonne leçon sur le chaos, et nous dévoile qu'il serait un parfait méchant de James Bond. Dommage qu'il parte en vacance à la moitié de la saison.
King Joffrey: Tire à l'arbalète, à défaut d'autre chose.
Bran Stark: Bran découvre ses pouvoirs et sa voix mue au cours de la saison.
Daenery: Surement les meilleurs moments de la saison; Daenerys et sa clique sont un peu les seuls avec Tywin Lannister et Arya Stark à tenir la route. Danny va devenir une libératrice et une conquérante. On a maintenant plus aucun doutes qu'elle est véritablement le personnage principal de la série. A part que... Non mais sans dèc', Dany, c'est qui ce playboy qui visiblement te provoque des poussées d'hormones? Juste parce qu'il déballé trois têtes coupées plutôt que son zguègue alors que tu étais nue dans ton bain??

Stannis Baratheon: Stannis reste l'outsider compétent mais antipathique; cependant, quand on en arrive au stade où c'est lui le seul à réaliser ce qui se passe vraiment dans le monde avec les White Wlakers, je vous le dit, c'est grave. Il passe un peu toute la saison à Glander (avec un G majuscule) dans sa tour.
Gendry: Gendry s'en va, se fait sucer (le sang), et s'en revient.
Arya Stark: Arya nous fait un bon road-movie avec le Limier. On aimerait en voir plus.
Le Limier: Quand vous avez un des combatant les plus brutaux du royaume comme prisonnier, s'écrier "jugement par le combat!", c'est peut-être une connerie. Quand on mesure 2m50 et qu'on a comme ennemis une belle brochette de branleurs, la vie est tout de suite beaucoup plus facile.
Mance Rayder: Le Roi Au Dela du Mur apparait 30 secondes, fait "coucou" et disparait. Ca valait bien la peine de nous trouver un acteur 5 étoiles pour le role.

Les Tyrels: Les Tyrels sont le point culminant de la première moitié de la saison, et leur role est largement plus étoffé que dans les livres. C'est peut-être pour ça qu'ils passent à la trappe au trois quart de la saison, et c'est très dommage.
Sansa Stark: Sansa aime les tartelettes au citron. Et oui, ma pauvre, Loras Tyrell est pas trop branché foufounes.


D'une manière générale, c'est une bonne saison, avec quelques moment chocs entouré de beaucoup de moment intimistes et de longueurs. Ils y a tellement de gens qui marchent, et qui marchent pendant longtemps en racontant leur vie, qu'on se croirait dans The Two Towers (ou pour rappel, même les arbres marchent). Non, sérieux, si on regarde une série c'est pas juste pour avoir une cassette audio avec les images. Faut que les images bougent un minimum, pas juste les lèvres.

Certains role sont beaucoup plus développés que dans les livres, par exemple les Tyrells, et c'est une bonne chose, mais on sent que les auteurs peinent à retomber sur leurs pattes et la trame du livre suite à cela. Problème simple, solution simple, il suffit de les oublier entre deux épisodes.

Ceci est renforcé par le fait qu'il y a maintenant beaucoup, beaucoup de personnages à suivre, et malgré un peu d'écrémage, il en reste encore beaucoup, voir tellement qu'on ne peut en voir que la moitié dans chaque épisode, ce qui donne à cette saison une direction moins forte que les précédentes. Sauf à l'épisode 9, qui est du pur délire.

En conclusion? Utilisons le système de Notation Mr.Whiskers(tm):

Personnages: Certains personnage ultra charismatiques, et joué par des acteurs de haut vol ont trop peu de temps à l'écran. Sinon, que dire à part que tous les persos sont excellents, à leur place, et que ceux qui ne sont pas intéressant ne le sont pas très longtemps. Avec un rythme plus lent, le development des personnage prend plus d'importance.

Nudité: A ce stade là, c'est "Le Trone de Founes".


Intrigue: Quelques longueurs, heureusement rattrapés par des grands moments. Sinon, on aurait clairement gagné en rythme si Theon, Bran et quelques autre étaient passés à la trape, mais au risque de ne plus rien piger dans la saison 4.


Niveau de cakitude: Beaucoup, beaucoup, beaucoup de décisions idiotes, avec (souvent) de grosses conséquences.


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Personnages: note l'épaisseur et la profondeur relationnelle entre les protagonistes. Noté en Sarah Connor, sur une échelle de 1 à 5, car la seule raison pour laquelle Sarah n'est pas la pire mère du monde c'est parce qu'un T-1000 a adopté une petite fille.

Nudité: note l'étendue des talents des protagonistes et leur apparition à l'écran (en bref, les plans nichons, zguègue et foufoune). Noté en Morgan, car je ne me souviens pas d'un seul épisode de Camelot où elle n'apparaît pas à poils.

Intrigue: la complexité, les surprises et les trahisons. Noté en Henry VIII, car il a eut plus de femme que je n'arrive à compter, et en a fait tuer plus que je n'ai de doigts sur la main. chapeau.

Niveau de cakitude: à quel point les protagoniste sont des cakes, de part l'illogisme ou la bêtise pure et simple des dialogues ou action. Noté en Juan Borgia, car c'est un champion du monde.





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